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Origines, techniques et identification.
Ma collection de céramiques d'art ancien, 1900, art déco, art
nouveau et moderne. En grande majorité du Sud de la France (Vallauris, Monaco,etc.) réalisées par des potiers de renom. Vente, achat, échange.
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Origines
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Rien de plus universel que la céramique. La céramique est
un art pratiqué depuis la préhistoire. Elle est née de la
transformation, sous l’action du feu ,d’un matériau
universellement répandu qui est une terre, "argile".
La céramique est classée dans la catégorie des arts de la terre
si l'on prend en compte le matériau qui la constitue, ou dans celle
des arts du feu si l’on prend en compte le procédé qui permet la
transformation du matériau. La
faïence, la porcelaine, le grès, la verrerie, la mosaïque, l’émaillerie, le
vitrail, qui sont obtenus par la transformation d’une terre sous
l’action du feu, sont classés dans ces deux mêmes catégories.
L’appellation "céramique" a été introduite dans la langue
moderne par l’archéologue Passeri en 1768. Elle vient du grec "keramos"
argile. -La plus ancienne céramique connue fut fabriquée par
les pêcheurs du Jomon ancien au Japon, en 11000 ans Av J.-C. La
poterie précolombienne date de 3500 ans Av J.-C. En France
(Gaule) les premières céramiques datent de 100 ans Av J.C. Elles proviennent du centre
Var, du Vaucluse (Coupes sigillées à anses en boucle), de la Loire (Céramiques grises), du Rhône
(Céramique culinaire)... -La Faïence est née au début du IXième siècle en Mésopotamie entre le Tigre et
l'Euphrate emplacement actuel de l'Iraq. C'était sous l'empire
du Calife de Bagdad Haroun al Rachid. Sa diffusion fut très
rapide soit par les voies de l'Iran vers la Turquie et l'Italie
ou par celles de l'Egypte via le Magrehb et l'Espagne. Le nom de Faïence viendrait de la ville de Faënza en Emilie, célèbre dès le
XIIème siècle pour la fabrication de sa
vaisselle. C'est à Marseille que le premier atelier
de faïence français naquit au XIIIème siècle. Les ateliers
de Delft, de Nevers ou de Moustiers au XVIIIème et au
XVIIIème
siècle, assurent ensuite la suprématie de l'Europe dans ce
domaine. -La Porcelaine reste longtemps l'apanage de l'Extrême-Orient, dès le
Véme siècle "époque T'ang" (618-907). Jusqu'à la fin du XVIIème siècle, c'est un article de luxe, une marchandise
exotique pour les amateurs européens qui l' importent à grands
frais. Pour les potiers européens, ce fût un casse tête chinois.
A la fin du XVIème siècle, les Italiens obtiennent, à partir de
la terre pâle de Vicence ,une céramique blanchâtre et légèrement
translucide, désignée sous le nom de "Porcelaine de Médicis".
Au début du XVIIIème siècle, Friderich Böttger, au service
d'Auguste II le Fort, découvre enfin le secret de cet "or
blanc", le Kaolin; cette argile blanche et friable résulte de
l'altération du feldspath des granits.
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Techniques de fabrication
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L'objet est toujours fabriqué à base d'argile, minéral provenant
surtout de la décomposition des fedspaths ou
granits
,
imperméable et plastique,
qui devient très
solide après
cuisson. Dite terre glaise ou terre à
potier.
On peut bien sûr tourner des pièces, mais aussi les couler dans
des moules (Barbotines) ou
les monter à la plaque (parois de terre aplatie soudées
ensemble). L'argile
se met aussi en forme par estampage (on plaque des boulettes de
terre contre
un moule) ou par colombinage (boudins montés en spirale).
Les grès et porcelaines sont des pâtes préparées (porcelaines,
certains
grès) ou des argiles naturelles (grès). Ces pâtes sont plus
riches en
kaolinite. En élevant la température, la silice change de formes
cristallines. A partir de 1200°C, un maillage « ferme » la pâte
qui sera
étanche et dure après cuisson (vitrification). Les grès cuisent,
selon les
pâtes, entre 1200°C et 1350°C. Les porcelaines entre 1200°C et
1400°C. Les
plus belles, translucides, bleutées, cuisent le plus haut (en
réduction). La
glaçure a davantage une raison esthétique, de confort
(assiettes) ou de
facilité de nettoyage puisque le tesson est (en principe)
étanche.
Les décors peuvent se poser à différents stades : sur la terre
crue on peint
des décors avec des engobes artisanaux (terres colorées par des
oxydes).
Puis c'est le passage au feu, moment le plus délicat. Cuissons au bois, au gaz, à la sciure (Raku), enfumages, etc.
Après une première cuisson (dégourdi) à basse température, l'émail, que l'on appelle aussi glaçure, engobe, couverte ou vernis, est posé par trempage ou
pulvérisation.
Fine couche de verre, les émaux sont fabriqués à partir de
minéraux broyés,
et sont souvent teintés dans la masse avec des oxydes de cobalt,
cuivre,
fer… (Celle au plomb sont maintenant interdites)
Sur cet émail, on applique un décor, toujours avec des
oxydes
métalliques délayés dans de l'eau. Il faudra une deuxième
cuisson, celle de
"grand feu" entre 1000 et 1400 °C (de la faïence à la
porcelaine) pour
obtenir la pièce finie.
Après cette étape, la pièce est utilisable mais il arrive
qu'elle subisse
encore un décor supplémentaire et une
troisième cuisson (le "petit feu"), pour fixer
cette nouvelle décoration.
La céramique, issue d'une matière humble et de quelques gouttes
d'émail,
soumise à l'incertitude du brasier, demande au talent du potier
une patience
et une sollicitude considérables. Celui-ci, ouvrier confirmé et
artiste
inspiré, doit être tourneur ou sculpteur, pour le façonnage de la terre,
chimiste pour
confectionner les émaux, peintre avisés pour le
décor et
cuiseur pour l'étape finale et décisive.
La céramique irrigue tout le tissu artistique de
l'histoire, des plus hautes couches de l'humanité aux plus
humbles ; décorative et utilitaire, familière et usuelle... Cet
art accessible à tous par sa densité, sa forme et son attrait
tactile, porteurs de symboles essentiels, même aux plus démunis,
s'exprime dans la production d'objets nécessaires au
quotidien. Elément souvent modeste et bon marché, la céramique
est présente dans toutes les provinces françaises.
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Identification
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Attribuer une céramique à un lieu donné, la dater, est un art
très difficile.
Il ne faut pas avoir une confiance éperdue dans les marques : si un
faussaire sait copier une céramique, il sait aussi
copier une marque.
Une pièce
n'est jamais " un faux " si elle ne porte pas de marque. Si une
pièce, non marquée, que nous croyons d'une provenance et d'une époque donnée, se révèle avoir été fabriquée
ailleurs et à une autre époque, c'est nous qui nous sommes
trompés d'attribution, ce n'est pas la pièce qui est fausse. Une pièce marquée "Décors de..." par exemple
"Moustiers",
ne veut pas dire qu'elle provient de Moustiers, mais
que son décor a été inspiré des décors réalisés à Moustiers. De même qu'identifier une pièce sur une photo et illusoire,
il faut pouvoir la toucher, sentir sa texture,
sa glaçure,
son poids, la faire "sonner", etc. pour avoir une meilleure approche d'identification. Seul une longue expérience vous permettra de ne pas trop vous tromper...
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